Patrimoine naturel : la Ville candidate au concours de l’Arbre de l’Année

Mis à jour le 20/07/2023

Patrimoine naturel : la Ville candidate au concours de l’Arbre de l’Année
© Dimitri Gouffier

Afin de valoriser la richesse de son patrimoine arboré, la Ville de Maisons-Alfort a décidé de candidater au concours régional de l’Arbre de l’Année, organisé par le magazine Terre Sauvage et l’Office national des forêts en partenariat avec Ile-de-France Nature. Seront ainsi prises en compte les caractéristiques naturalistes, esthétiques ou encore historiques de l’arbre proposé, ainsi que le lien qui l’unit à notre Ville. Un arbre par région sera ensuite sélectionné pour la représenter à l’échelle nationale, les habitants étant amenés à voter pour leur candidat vert préféré. « Notre participation est une manière de rendre hommage à ce patrimoine naturel qui fait autant partie de l’identité maisonnaise que celui des années 30, affirme le maire, Marie France Parrain. Au-delà de l’esthétisme certain et du cadre de vie agréable qu’ils nous offrent, les arbres sont nos plus grands alliés dans la lutte contre le réchauffement climatique. » En lien avec le service des Espaces Verts, la Ville a donc choisi son « Arbre de l’Année », dont nous vous proposons aujourd’hui le portrait.

© Dimitri Gouffier

L’arbre maisonnais de l’année

Les bords de Marne n’ont pas servi uniquement d’inspiration au célèbre peintre qui prêta par la suite son nom à la promenade Paul Cézanne. Le site naturel et protégé abrite également des regards indiscrets des Taxodium distichum – plus connus des non-avertis sous la dénomination de cyprès chauves, une espèce d’arbre remarquable par son adaptation aux milieux humides. Symboles de vitalité et de longévité, ses racines enchevêtrées laissent deviner aux promeneurs les années écoulées. Des arbres témoins du temps qui passe, des générations et des époques qui se succèdent, tels des gardiens de vies et de la beauté de ce paysage préservé.

Le Taxodium distichum

Originaire des marais d’Amérique du Nord, plus précisément de Virginie, il fut introduit en Europe en 1637 par le botaniste John Tradescant le Jeune. Aujourd’hui, vous pouvez retrouver plusieurs sujets le long des bords de Marne, à proximité de l’île de Charentonneau et de l’ancienne plage de Maisons-Alfort. Ce grand conifère au feuillage clair, léger et souple fait figure d’exception parmi ses congénères : en effet, à l’automne ses feuilles ne se contentent pas de roussir, elles tombent. Son feuillage est ainsi dit « caduc », du latin cadere qui signifie tomber, d’où son appellation de cyprès chauve. Mais son véritable atout se situe dans ses racines aériennes pouvant atteindre plusieurs dizaines de centimètres : communément nommées « genoux de cyprès », elles captent ainsi l’air.

De nombreuses vertus médicinales

Dans les zones marécageuses, ces arbres participent grandement aux écosystèmes puisqu’ils sont l’habitat de nidification pour plusieurs espèces d’oiseaux appréciant leurs graines. Quant aux racines, elles permettent un meilleur ancrage de l’arbre dans le sol souvent très humide, et améliore la stabilité des berges. Sa résine présente également des propriétés médicinales qui peuvent être utilisées pour soigner les ulcères, les maladies de peau, les maux de dents… tandis que ses feuilles ont des propriétés relaxantes.

Synonyme : Cyprès chauve.
Floraison : début printemps.
Espérance de vie : jusqu’à 500 ans mais certains sujets peuvent atteindre les 1200 ans.
Bon à savoir : l’espèce distichum est l’emblème de l’Etat de Louisiane aux USA depuis 1963. C’est le symbole des marais, des bayous du sud du pays.
Un peu d’histoire : Le nom Taxodium vient du latin taxus, désignant l’if et du grec εĬδος (eidos), signifiant « forme », « semblable à ». Cette étymologie fait référence à son feuillage qui ressemble à celui de l’if.

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